05/04/2015
Caraïbes

Exercice d’alerte au tsunami

Le 25 mars aura lieu
un exercice grandeur nature d’alerte au tsunami dans les Caraïbes.
L’objectif est de tester le Système d’alerte rapide aux tsunamis et aux
autres risques côtiers pour la mer des Caraïbes et des régions
adjacentes, mis en place en 2005 sous l’égide de la Commission
océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO. Il s’agit
d’évaluer si les pays riverains de la région Caraïbe sont prêts à faire
face à un tsunami dangereux.

Les organisateurs de ce test – le Groupe
intergouvernemental de coordination du Système d’alerte aux
tsunamis et aux autres risques côtiers dans la mer des Caraïbes et les
régions adjacentes de l’UNESCO, la NOAA et le Programme national de
limitation des effets de l’aléa tsunami aux États-Unis – ont prévu deux
scénario. Le premier prévoit la survenue d’un tremblement de terre
fictif de magnitude 8,5 situé au nord du Panama, au sud-ouest de la mer
des Caraïbes. L’autre scénario prévoit un tsunami au large des côtes de
la Floride (États-Unis).  Des messages fictifs seront émis par le Centre
d’alerte aux tsunamis de la côte ouest et de l’Alaska (États-Unis) pour
Porto Rico, les îles Vierges américaines et britanniques et par le
Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC) d’Ewa Beach
(Hawaï, États-Unis) pour le reste de la zone. Cet exercice, baptisé
Caribe Wave 15, vise à tester l’efficacité des dispositifs d’alerte, de
veille et d’avertissement auprès de tous les acteurs chargés de la
gestion des situations d’urgence (points focaux nationaux d’alerte aux
tsunamis, bureaux de prévision météorologique, services nationaux de
garde-côtes, services de secours d’urgence…) dans la région. Les pays
qui le souhaitent auront aussi la possibilité d’étendre le test au
niveau local en répercutant l’alerte par des sirènes d’alerte ou des
haut-parleurs.

L’expérience acquise dans ce domaine a souligné
l’importance cruciale de la rapidité de l’information. Elle a également
montré la nécessité de prendre en compte le risque par les autorités
nationales à tous les niveaux, qu’il s’agisse de l’éducation aux risques
dans les établissements scolaires, de l’urbanisation dans les zones
côtières, de la modification des normes de construction et des matériaux
utilisés, de la planification de procédures d’évacuation ou encore de
la mise en place de services d’urgence performants. Au cours des 500
dernières années, 75 tsunamis ont eu lieu dans les Caraïbes. Ce chiffre
représente près de 10 % du total mondial de tsunamis océaniques pour la
période. Qu’ils soient générés par un tremblement de terre ou un
glissement de terrain ou qu’ils soient d’origine volcanique, les
tsunamis ont fait plus de 4 000 morts dans la région depuis la moitié du
21ème siècle (source : National Oceanic and Atmospheric Administration,
NOAA). Les dernières décennies ont été marquées par une explosion de la
croissance démographique et l’afflux de touristes dans les zones
littorales, ce qui augmente encore la vulnérabilité de la région.

Un
premier exercice d’alerte avait eu lieu en 2011. Le Groupe
intergouvernemental de coordination du Système d’alerte rapide aux
tsunamis et aux autres risques côtiers pour la mer des Caraïbes et les
régions adjacentes (GIC/CARIBE-EWS) a été créé en 2005, sur le modèle de
ceux qui existent dans le Pacifique, l’océan Indien et dans
l’Atlantique du Nord-Est. Créés sous l’égide de la COI, les GIC aident
les États membres à mettre en place des systèmes d’alerte aux tsunamis.

UNESCO – 20-03-2015